miércoles, 7 de septiembre de 2011

câlin - câline

câlin, câline

Adjectif masculin et féminin

Pluriel : câlins, câlines

Étymologie : d'origine incertaine. Le verbe câliner et l’adjectif câlin peuvent être d’une origine commun : on conjecture que câlin est le déverbal de câliner, et que les acceptions de niais et paresseux sont d’autre origine

Première définition (obsolète) : (d’une personne) a. qui est, ou qui paraît être, d’un caractère tel, qui est indigne de l’attribut de astucieux ou celui de malicieux ; c’est-à-dire, candide, simple, niais, naïf. b. qui se plait à être inactif

 

Seconde définition : a. (d’une personne ou un autre animal) qui calîne ; c’est-à-dire, qui se manifeste caressante ou cajoleuse ; qui se plaît à câliner ou à être câliné

Il peut être traduit par cariñoso, ou mimoso, en espagnol ; fondling, en anglais ; affettuoso, en italien.

Antonymes : boudeur, rogue, brutal, rude, dur, brusque, violent

Synonymes : caressant, tendre

 

[...] et il l'aperçut en sa pensée quand elle s'éveillait au matin, dans leur lit tiède, se pressait câline contre lui, jetant ses bras à son cou, avec ses cheveux répandus, un peu mêlés sur le front, avec ses yeux fermés encore et ses lèvres ouvertes pour le premier baiser.

Guy De Maupassant (La Femme de Paul)

 

[...] je me montrai si tendre, si câlin, si caressant qu'elle finit par jeter son manteau sur une chaise et par ôter son chapeau.

Arnould Galopin (Mémoires d'un cambrioleur retiré des affaires)

 

[...] Emma continuait avec des gestes mignons de tête, plus câline qu’une chatte amoureuse : [...]

Gustave Flaubert (Madame Bovary)

 

[...] elle était venue s'asseoir sur ses genoux, l'avait pris dans ses petits bras, et, le regardant de tout près avec ses yeux fins et doux que fermait à demi le sommeil, elle lui avait dit, câline comme un enfant qui veut être bercé, et d'une voix mourante de lassitude:

«Maintenant, il s'agit de faire dodo!»

François Coppée (Contes rapides)

 

[...] il était fiancé à sa soeur et le traitait comme un grand frère. L’autre se laissait caresser avec un air de lion câlin, en répondant par un bon sourire à dents blanches.

Pierre Loti (Pêcheur d’Islande)

 

Et voulant se faire câline et tendre, elle effleura mon front de sa main sèche.

Octave Mirbeau (Contes)

 

[...] elle faisait des questions auxquelles il devait répondre. Ses quatre ans étaient curieux, précoces et charmants. Câline déjà comme une femme, souvent boudeuse ou rebelle envers sa mère, elle réservait à son père des baisers mignons, des frôlements de tête contre son épaule.

Paul Margueritte (Jours d’épreuve)

 

Laurine se blottit contre elle, câline, avec cette envie de petite fille de sentir autour d’elle la protection infinement tendre de ses bras.

Corinne Giacometti (Les Petites filles de décembre)

 

Le duc, câlin et insinuant, faisait la cour à la belle fille, et elle l’écoutait avec un sourire.

Georges Ohnet (L’âme de Pierre)

 

***Avec la préposition avec (l’être animé qu’on cajole) :

 

[...] elle attendait de trouver un père, un vrai, un homme qui serait prévenant, romantique, attentionné, doux, sincère et très câlin avec elle comme avec ses enfants.

Emmanuel Thiery (Les sept nouvelles érotiques)

 

Mon petit papa par ici, ma petite maman par là ! C’est un moment où se mêlent en moi la petite fille câline avec ses parents et la jeune femme qui pense à faire sa vie loin d’eux !

Marie-Chantal Benoît (Une vie pour la vie)

 

Henriette est très câline avec son papa, et attend qu’il la prenne dans ses bras en poussant une grande respiration, alors qu’avec Henri elle chahute.

François Marty (Le lien et quelques-unes de ses figures)

 

Troisième définition : b. (d’un acte animal) impliquant câlinerie ; avec lequel on manifeste le désir de câliner ou d’être câliné. c. (d’une partie du corps) qui est employé pour câliner ou caresser

 

D'un geste câlin, il prend la main de la pauvre femme et la pose sur son front.

Eugène Dick (Un drame au Labrador)

 

– Je vous en prie, père, dit la jeune fine de sa voix la plus câline et avec son plus gracient sourire.

Gustave Aimard (Le Chasseur De Rats)

 

D'un mouvement câlin, elle s'approchait pour se pendre à lui de ses bras nus, levant sa gorge ronde, que découvrait la chemise, glissée sur une épaule.

Émile Zola (La Bête Humaine)

 

– Laisse-moi te dire… fit-elle d’une voix insinuante, presque câline. Je ne serais pas du tout contente que tu peignisses comme Fauvarque…

Albert Adès (Un Roi Tout Nu)

 

Elle le regardait comme autrefois, en se frôlant contre sa poitrine, avec des gestes câlins.—Il la repoussa.

Gustave Flaubert (Trois Contes)

 

Elle me salua d’un gracieux et câlin mouvement de tête.

Octave Mirbeau (Le calvaire)

 

Ses bras câlins entourent mon cou.

Sidonie Gabrielle Colette (Claudine à Paris)

 

[...] la voix se fit plus douce encore et plus câline. Elle prit les mains qui l’avaient frappée, et les baisa.

Octave Mirbeau (Contes)

 

Un matin, nous finissions de déjeuner, ma femme et moi. Clara, les coudes sur la table, la tête appuyée sur ses mains jointes en un mouvement câlin, me regardait.

Octave Mirbeau (Contes)

 

Ah ! les chats ! j’aime leur allure harmonieuse, forte, câline et souple.

Alphonse Allais (Le bec en l’air)

 

Elle rit, et dit, en lui faisant ses yeux les plus câlins et sa voix la plus douce :

« Restez ! »

Romain Rolland (Jean-Christophe)

 

Elle le regardait comme autrefois, en se frôlant contre sa poitrine, avec des gestes câlins.

Gustave Flaubert (Trois contes)

 

Le lion-tigre, frottant son mufle contre l’échine de sa compagne, la lécha, d’une langue râpeuse et flexible. Elle se prêtait à la caresse, les yeux mi-clos, [...] ; puis elle fit un bond en arrière, son attitude devint presque menaçante. Le mâle gronda – un grondement assourdi et câlin – tandis que la tigresse jouait dans le crépuscule.

J. H. Rosny Aîné (La guerre du feu)

 

– Ah ! Federico ! Ça ne vous gêne pas que je vous appelle comme ça ?

Et elle le regardait d’une façon câline, presque amoureuse.

Gustave Flaubert (L’éducation sentimentale)

 

[Les indigènes] Ils parlaient un idiome sifflant, fait de battements de langue. Cela ressemblait à des cris d’animaux. Cependant, leur voix avait souvent des inflexions câlines d’une grande douceur ; le mot « noki, noki », se répétait souvent, et les gestes le faisaient suffisamment comprendre. C’était le « donnez-moi ! donnez-moi ! » qui s’appliquait aux plus menus objets des voyageurs.

Jules Verne (Les enfants du capitaine Grant)

 

Quatrième définition : en tant que nom masculin : ce qui se fait pour câliner une personne ou un autre animal ; caresse, attouchement, mot, geste, qu’on destine à câliner

Antonymes : coup, bouderie

 

[...] utiliser les câlins, les caresses, les bercements, la tétine, la musique ou les jouets colorés.

Antoine Bourrillon (Pédiatrie)

 

À croire qu’il comprenait ma peine, ma souffrance car il se blottissait contre moi et jamais ne s’en lassait, je lui faisais tous les câlins [...]

Coomans François (Les Oublies de la Chance)

 

[...] nous avons reçu tellement de manifestations corporelles (mots tendres, câlins, jeux divers), que cet amour absolu est devenu le prototype d’une relation aimante [...]

Gérard Leleu (Le Guide des couples heureux)

 

[...] il tire brutalement les cheveux du partenaire qui voulait bien échanger un câlin avec lui...

Jean-Pierre Favre (L’enfant psychotique)

 

[...] un soir par semaine un rapide câlin avec Luc, sans plaisir, le jour où elle buvait davantage de café pour se tenir éveillée un peu plus longtemps.

Marie-Hélène Boyer-Duberga (Le Revers argenté des nuages)

 

Cinquième définition : en tant que nom masculin et féminin : celui ou celle qui se plaît à câliner ou à être câliné

 

Oh ! le grand bébé !… Est-ce que l’on est sensible comme cela ?… Voyez-vous ce câlin avec ses longues jambes, qui se fait bercer comme un poupon !…

Alphonse Daudet (Jack)

 

– Ah ! câline, soupira-t-il, tu ne sauras jamais comme je t’aime.

Paul-Jean Toulet (Les demoiselles La Mortagne)

 

***Faire le câlin : agir avec câlinerie

 

[...] comme les rognures de velours bleu ou violet, je ne sais plus lequel, ne pouvaient se coudre pour en faire un habit, il fit le câlin auprès de ma bonne-maman pour avoir sa robe bleu-de-ciel.

Laure Junot d’Abrantès (Mémoires... )

 

[...] j’étais assis sur une de ces hautes chaufferettes d’autrefois, à deux étages, si commodes pour les tout petits enfants qui veulent faire les câlins, la tête sur les genoux des grands-mères ou des grands-tantes...

Pierre Loti (Le roman d’un enfant)

 

Mots français dérivés de câlin : câlinerie, câliner

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